Un salon chez Violetta à Paris. Lors d’une réception fastueuse, Alfredo (ténor) porte un toast pour célébrer le plaisir et l’amour. Le fameux Brindisi « Libiamo ne’lieti calici » est un allegretto mélodieux en trois parties, qui avance en rythme de valse, gracieuse et légère. Dans cette trouvaille mélodique, Verdi insiste sur la sixte majeure. Prise à la levée, elle vient à trois reprises et traduit, en quelque sorte, un appel pour tous de lever sa coupe de champagne.
Alfredo chante un couplet (1re partie) suivi par celui de Violetta (2e). Le troisième couplet vient comme une conclusion ou une reprise (le retour de si bémol majeur le souligne), dynamisée par la présence du chœur (tutti), qui accentue d’une manière énergique chaque croche. Le rythme de valse, alors, tourne plus fort en crescendo vers le fortissimo final.